
Le riff d’intro de « Time flies in july », et le titre dans son intégralité d’ailleurs, est une très bonne introduction à l’univers bigarré de Foxblood, formation australienne partie d’un metalcore / post hardcore pour arriver aujourd’hui à quelque chose de plus nuancé et emocore, incluant des refrains chantés et des passages qui, clairement, flirtent avec le rock : écoutez donc ce solo en fin de titre. Il est évident que le style doit beaucoup à ses petits camarades, et que son dosage particulièrement malin a pu être étudié et reproduit à partir de nombreux exemples, mais si on peut lui reprocher ça, en tout cas Foxblood reste impressionnant dans son exécution. Si on veut nuancer un peu le côté « académique » de « Whalefall », on pourra quand même affirmer que le tout conserve un caractère très heavy, plus certainement que ce que le public habituel des sucreries emocore sont capables de supporter. Et pourtant, chaque titre a son refrain imparable, ses claviers qui apportent une touche pop. On pourra déceler l’évocation du monde marin au travers d’un jeu avec le delay sur certains passages. Sur « Gallows song », c’est quoi, un saxo ? En tout cas ça tranche un peu avec les habitudes du genre et ça fonctionne parfaitement. Le gimmick oriental sur « Black hole cities » aussi. Bon, ok, j’ai un peu de mal avec le côté un peu plus groovy de « Ghosts n ‘ bones », mais ça reste original. Et aussi beaucoup avec le final bien trop pop pour moi « Go to pieces » (et le retour du saxo), mais ça, c’est un autre problème. Dans son ensemble, « Whalefall » est une pure réussite, et si vous n’avez pas encore eu vent du talent de Foxblood avant, ça risque d’être le cas avec ce troisième album !