Le nom de Disillusion ne vous dit rien ? Peut-être parce que, il y a dix ans, vous n’aviez pas d’attrait pour le metal progressif protéiforme ? Ah ben oui, parce que c’est le temps qu’il a fallu à la formation allemande pour sortir d’un mutisme qui commençait à devenir pesant. Mais pourquoi le groupe s’est-il tu aussi longtemps ? Dissensions internes, explosion du noyau… Et manque d’inspiration probablement. Il faut dire qu’à l’écoute de ce troisième album, on imagine bien la somme de travail nécessaire à proposer des titres qui jouent les équilibristes entre post metal, metalcore et metal progressif. Pas étonnant en tout cas que cette renaissance sonne pour Andy Schmidt comme une « Libération ». Et pour les fans aussi, ça va en être une. Parce que ce disque est une merveille, clairement. Il prend le pari de se situer entre classique et moderne, et parvient assez facilement à nous embarquer dans son univers. Ce qui, il faut l’avouer, n’était pas gagné d’avance ; les sept titres de cet opus ont des durées très fluctuantes, des ambiances changeantes, des couleurs qui mutent, se divisent, se rejoignent… Bref, c’est une relative complexité et une très grande richesse musicale qui caractérisent « The liberation ». Alors maintenant vous avez le choix ; celui d’enrager de ne pas avoir pu profiter du talent de Disillusion avant, ou celui de vous abreuver de celui-ci et de prier tout ce en quoi vous croyez pour pouvoir continuer encore longtemps ! Moi j’ai déjà choisi. Quelle claque !