
20 ans que Didier Super traîne son personnage et provoque des réactions choquées chez les bien-pensants. Et le fait avec les yeux grands ouverts ; la preuve, il a bien compris que finalement, s’il est encore là, c’est que ceux qu’ils dérangent ont fini par le considérer comme un dommage collatéral, un mal nécessaire, un caillou dans la chaussure. Alors il continue à jouer son rôle, celui du mec qui gueule des trucs horribles dans lesquels il y a toujours une part de vérité, avec un aplomb qui convaincra les plus décérébrés qu’il s’agit d’un premier degré évident. Et fera rire les autres. Depuis quelques années, ce sont des rythmes ensoleillés qui ont supplanté l’ambiance lo-fi des tout-débuts, mais si la forme change, le fonds reste le même : Didier Super ne respecte rien, ni lui, ni la musique, et c’est bien pour ça qu’on continue à écouter ses conneries. La question est ; combien de temps va-t-on pouvoir continuer ? Je vous avoue que je reste étonné que la liberté d’expression le protège encore et qu’un tel disque ne soit pas censuré ou interdit, étant donné le nombre de procès qu’il pourrait engendrer. Et sur ce nouvel album, on a l’embarras du choix, entre « Bâtard de vegan », « Choisis ton sexe », le remix de « Y’en a des biens », « Egoïste », « Va donc aux putes »… En fait, dans chaque titre ou presque on se dit « non, il a osé ». Concrètement, je trouve « Bâtard de vegan » plus inspiré que les dernières sorties du douaisien. Les textes sont plus percutants, les mélodies, sans être folles, sont plus accrocheuses ; on n’est pas si loin du tube sur pas mal de plages. Alors bien sûr, ce sont des tubes qu’on ne se voit pas fredonner autrement qu’en privé, dans la sécurité de l’éloignement des oreilles chastes. Oh merde, je viens de réaliser que plus qu’un plaisir coupable, Didier Super est le fantasme de celui qu’on aimerait au moins parfois être sans jamais oser. Avec des fantasmes comme ça, le monde est mal barré !
Bonsoir, j’ai découvert par hasard Didier en 2006 à l’arrière d’un camion lors d’une manif, je suis toujours aussi fan, que lors de ce jjours gris où t’as joué en boucle parce que le cortège était bloqué à République. Tu DECHIRES DIDIER!!! si j’étais enclin ou une meuf je te dirais je t’aime.
Des bisous