Mis en stand-by il y a quelques années, le projet black doom Deinonychus a été réactivé l’an dernier et reprend aujourd’hui du service pour un neuvième album, toujours chez My Kingdom Music. Si beaucoup avaient été échaudés par une « fin » de carrière en demi-teinte, ces quelques années d’absence sont, on l’espère, l’occasion de repartir sur de bonnes bases. On lance donc ce disque avec l’espoir d’y retrouver un style à la fois glacial et cruel. Et quand « Lifetaker » déboule, on est plutôt sous le charme. Et heureusement, ce n’est pas un acte isolé mais une constante au sein de cette nouvelle offrande. Froids, haineux et intenses, neufs titres tous plus réussis les uns que les autres y cohabitent. Ils sont terriblement proches stylistiquement parlant mais forment un tout cohérent ; certains jouant à fond la carte d’une violence aveugle, d’autres du désespoir, mais la plupart creusent bien profond le plus souvent une voie médiane. C’est dans cet entre-deux de luxe entre deux mondes différents mais complémentaires que Deinonychus se complaît et parvient à attirer à lui son auditoire. Peu importe alors que son style manque de créativité ou d’innovation : « Ode to acts of murder, dystopia and suicide » fait du bien et rassure sur le bien fondé de la reformation de Deinonychus, qu’on espère reparti sur ce rythme et avec cette inspiration pour quelques années !