Le nom de ce groupe est magique, j’avoue que ça a beaucoup joué dans le fait qu’il se retrouve aujourd’hui à être chroniqué ici. Mais ce groupe norvégien a bien autre chose à proposer qu’un nom rigolo. Plus précisément, un garage punk énergique, fun et direct, avec des influences heavy metal assumées niveau soli. Le morceau-titre est assez éloquent dans le genre ; une écriture pop, un son garage, de la légèreté et de l’insouciance. Mais c’est vraiment avec le tubesque « I’m really old » que les choses vont commencer à résonner. Les scandinaves ont pas mal de modèles de réussite dans le genre, et Death By Unga Bunga s’inscrit donc dans une espèce de tradition du renouveau d’un rock crade mais soigné. Avec ses 15 ans d’expérience, il en a vu passer, et sait parfaitement comment doser la saturation et la mélodie catchy, le tout dans une durée condensée mais avec assez d’épaisseur pour que tout le monde y trouve quelque chose à grailler. Alors bien sûr, c’est le genre de disque qu’on ne va pas forcément écouter au calme entre les murs capitonnés de sa chambrette avec un petit thé. « Raw muscular power » est l’un de ces disques qui se vit plus qu’il ne s’écoute ; je suis persuadé que je profiterais 10 fois plus des 10 titres ici présents en conditions live qu’au casque. Il faut dire que le groupe ne nous aide pas vraiment ; il a poussé plus loin les potards de la saturation sur ce septième album, ce qui le rend à mon sens difficile à écouter d’une traite, malgré ses vingt-sept minutes. Reste un disque défouloir qui présente un groupe en pleine possession de ses capacités et prêt à les défendre sur scène.
