Premier album pour les américains de Cinema Stare, un peu trop vite catalogués « pop punk » par des médias en manque d’étiquettes. Oui, je sais, je me fous un peu de la gueule du monde, j’en fais partie aussi. Bon, pour être franc, oui, il y a bien des éléments pop punk nineties ici. Mais pas que ça ; le rock alternatif, l’emo ont aussi droit de cité. « The things I don’t need », c’est donc une collection de titres frais et immédiats, qui rappelleront à beaucoup les doux souvenirs d’une jeunesse révolue, d’une insouciance passée. Voilà, maintenant que je vous ai bien cassé le moral, il ne vous reste plus qu’à vous enfiler les douze titres de ce disque comme un shot d’adrénaline. De par la couleur générale du disque et l’empreinte vocale de la chanteuse Quinn, on pourra bien sûr penser à un Paramore (même si le combo cite plus facilement Jimmy Eat World et The Muffs). Ce qui est loin d’être une insulte. Mais Cinema Stare est un peu moins virulent (le chant ne s’énerve que sur « Anime bath scene »), tout en restant aussi énergique ; ce premier opus arrive à point nommé pour les beaux jours qui reviennent, c’est vraiment un disque estival, qui, si ces textes relatent des expériences parfois gênantes ou douloureuses, se place tout de même du côté positif. Des plages un peu moins rock sont disposées ça et là pour permettre des respirations et mettre en valeur l’écriture finalement très pop de Cinema Stare. On ne peut pas dire que « The things I don’t need » soit une claque monumentale, cependant il est assez malin pour que l’auditeur n’ait jamais envie de passer sous silence tel ou tel titre ; on a déjà l’impression de les connaître, mais on est content de les (re)trouver. Ce qui se traduit donc niveau notation par un 7, ressenti 8 !
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