
Il y a quelques années, la hollande nous envoyait Within Temptation, un sérieux prétendant au trône du metal symphonique légèrement gothique. Et bien Black Briar n’en est pas si loin. On y retrouve cette fascination pour la grande musique, cet élan lyrique, ces nuances douceur / beauté / puissance au sein de chaque titre. Black Briar n’est pas un nouveau venu ; formé en 2012, il a pris son temps pour se développer et offrir au monde plusieurs ep et deux albums. Ce troisième opus est le seul à me parvenir, et je dois dire que si le style du combo n’est pas forcément mon genre de prédilection, je suis positivement impressionné par son talent. Bien sûr, celui-ci repose à la fois sur l’expérience de ses aînés et sur une passion pour la musique de film / classique, mais quand même, c’est bien rendu. Dès « Bluebaird’s chamber », on ressent l’importance accordée à la narration, à l’histoire derrière les titres. Tous baignent dans une ambiance neo gothique, et quand on a en plus les vidéos, on ne peut que s’émerveiller. D’autant plus que le groupe ou son label y ont mis les moyens. Alors la question que je me pose ici c’est pourquoi. Pourquoi cette pochette ? Clairement, en la découvrant, avant de connaître l’album ou le groupe, j’ai pensé qu’il s’agissait d’un disque de black metal. Et pourtant, elle est très réussie cette pochette ; il y a vraiment une patte, une finesse et une subtilité qu’on retrouve dans les titres de Blackbriar. Mais oui, c’est un risque certain de ne pas, comme tous les copains, mettre sa chanteuse en valeur dans une pose complètement téléphonée. Alors, bon, le groupe a aussi des photos comme ça, je pense que c’est un passage obligé. Mais avec un peu de recul, on ne peut que les féliciter d’occulter cette partie de leur réalité et vouloir nous donner un aperçu visuel de leur univers de cette façon. Les parties metal sont ici assez sobres, ne vous attendez pas à du growl en doublette comme on peut en trouver habituellement. Mais qu’il est bon ce disque ! Et c’est un gars qui n’écoute pas ça d’habitude qui vous le dit. Alors si vous êtes déjà sensible au genre, foncez !






