
Oh, ça fait bien longtemps qu’on sait qu’Obscura est loin d’être une démocratie, et que ses créations proviennent bien de l’esprit d’un seul homme, Steffen Kumerer. D’ailleurs, à l’occasion de ce septième album, il a renouvelé entièrement son personnel. Quel intérêt puisque ses membres sont tenus au respect strict des règles internes ? Je l’ignore, et à la limite, je m’en fous. Parce que quelle que soit la liberté accordée à ceux-ci, son despotisme est garant d’une qualité rarement prise à défaut. Certes, ces qualités du groupe, qui transparaissent au travers de chaque plan, font naître des titres assez similaires d’un disque à l’autre. Mais doit-on en tenir rigueur à Obscura et sa méthode ? Objectivement, tout et là. Une maîtrise technique impressionnante, une recherche mélodique constante, qui ne contreviennent jamais à la forte connotation (death) metal du disque. Pourquoi je met le death entre parenthèses ? Et bien, si clairement la voix et certains plans s’y rattachent sans aucun doute, je trouve « A sonication » plus mesuré que « A valediction », moins marqué metal extrême. Et… oui, je le regrette un peu, car même si ses parties de guitare flamboyantes se chargent souvent de faire pencher la balance du bon côté, un peu plus de rugosité n’aurait pas fait de mal, en tout cas à moi. Car j’apprécie moins le côté un peu trop démonstratif de la guitare qui a ici un peu moins de gardes-fous donc. Mes doléances pour le prochain album sont donc une certaine continuité mais exprimée avec un peu plus de hargne et de violence. Mais pour le moment, je peux me contenter de ce que je trouve ici.