
Vak définit sa musique comme du sludge progressif. A vrai dire, je n’avais pas trop entendu parler du groupe jusqu’ici. Mais au sein de celui-ci, on trouve un ex Misery Loves Co, et j’avoue que ce groupe a eu un certain impact sur moi. Et le style pratiqué est suffisamment original pour que j’aie envie de m’y frotter. Parce que, pour préciser, il n’y a pas « que » du sludge progressif ici. Il y a du post rock, du rock psychédélique et pas mal d’autres choses. Dans ces îles, on trouve du groove, de la violence, de la mélodie, des ambiances bizarres, voir effrayantes, des passages plus doux… Attention, je ne dis pas que c’est chose aisée de les arpenter avec Vak : il faut quand même s’accrocher pour passer au travers des 50 minutes de ce troisième album. On va même tomber sur des fausses pistes assez vite. Tenez, le « Passport » introductif, là. On y entend une rythmique entre electro et psychédélique, le long d’un titre instrumental intriguant. Mais quand arrive « Panorama », changement complet d’ambiance avec un vrai titre sludgy crasseux et repoussant. « Sewer cafe » est un peu un mix entre les deux premiers titres. Par la suite, on sera toujours dans cette alternance de lourdeur et rêve éveillé, les éléments les plus « bruyants » contrastants avec les structures proggy et les éléments plus exotiques. Bon, de trace d’un Misery Loves Co, je n’en trouve pas ici, mais finalement la personnalité de Vak est assez marquante pour que j’oublie ma recherche de références. Pas mal du tout !