TUSMORKE : Hestehoven

Vous avez l’habitude ; j’ai loupé les dernières sorties de ce groupe de neo folk progressif de Telemark, Norvège. Mais je le prends bien ; en lançant l’écoute de ce dixième album, je n’ai aucun mal à reprendre mes marques. Alors, immobiliste Tusmorke ? Non, mais fidèle à lui-même. « Cycle of the gylfaginning » qui ouvre le bal est toujours aussi fantasque, rétro et entraînant. Il s’impose comme un titre marquant, idéalement placé pour qu’on ait envie de poursuivre l’écoute. Vient ensuite la chanson-titre bien plus psyché et « free » avec ses multiples clins d’œil musicaux improbables et bien fun en son milieu. « Den benhornede guden » et sa mélodie champêtre surprennent indubitablement ; le titre est peut-être même un peu trop léger. Hélas, « Andemaneren » suit un peu le même chemin, privilégiant les sonorités très psyché seventies et moins (neo) folk. « Jeg klumser deg » arbore également ce côté plus planant et insouciant, franchement pas mon préféré du groupe… « Kyprianos », en revanche, amène une menace bien plus palpable, et ferait même carrément flipper. On sent que le groupe veut donner de l’épaisseur à son style, se faire conteur d’histoires plutôt que simple troubadour, et c’est très louable. « Wicked ways of witches and wizards » clôt la marche de manière plus nuancée, quelque part entre fantastique et épouvante. Au final, si « Hestehoven » est loin d’être mon album favori du groupe, il semble représenter un palier pour Tusmorke, qui continue à voyager selon ses propres moyens (on ne veut pas savoir lesquels) et ses propres règles. Mais les auditeurs le suivront-il par là ?

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