
The Infinity Ring : un nom bien ésotérique et mystérieux pour une musique qui l’est tout autant. Le groupe de Boston, Nouvelle Angleterre, vient aujourd’hui nous présenter son troisième album d’une rock neo gothique atmosphérique où on a l’impression de croiser la voix sépulcrale d’un Adrian Crowley, mais sur une musique moins purement folk, et bien plus ténébreuse. Un bon disque, objectivement, mais de ceux dont on a du mal à trouver les mots pour parler, qui se ressent plus qu’il ne s’explique. Pour tout dire, j’ai fait une première chronique que j’ai balancé par la suite, parce qu’elle ne correspondait pas à ce que je voulais. L’ataraxie, c’est la tranquillité de l’âme. J’avoue ne pas vraiment saisir le rapport avec les huit titres de cet album, qui pour moi reflètent plutôt une mélancolie profonde. Alors bien sûr, cette mélancolie, on la sent acceptée, peut-être même cherchée plus que subie ; peut-être, dans ce sens, l’âme peut-elle se reposer sur les berges du désespoir ? En tout cas, on ne se sent, même dans les moments les plus vertigineux et limite chaotiques (parmi les étiquettes du projet, on trouve le post industriel), menacés. Notes de piano répétitives et presque lugubres, atmosphères brumeuses, rythme timide, chant parlé masculin et féminin prouvent qu’on peut créer des titres forts avec finalement assez peu de moyens.
En voyant les taux d’écoute sur spotify, je me rends bien compte qu’on est pas tous touchés de la même façon ; moi, mes préférés ne sont pas forcément ceux qui génèrent le plus d’écoutes. Pour preuve,
« Nightingale » et « The Window » sont parmi mes favoris, même si le single « Elysium » n’est pas loin derrière. Les différences d’un titre à l’autre sont assez subtiles mais bien présentes, les guitares et l’emphase ne basculent jamais vraiment dans une forme trop extrême, et cette marche funèbre en compagnie du groupe est vraiment agréable.