SUHNOPFER : Nous sommes d’hier

Je vous l’avoue, bien que je trouve la démarche totalement louable et que je comprenne la logique globale derrière cela, je n’ai jamais été trop sensible au chant francophone dans le metal extrême. Je considère certes le chant comme un élément quasi-indispensable au genre, voir à la musique en général, mais je me contente souvent de capter selon mes propres prismes les émotions qu’il véhicule. Tout ça pour dire que j’étais partis pour ne pas faire trop attention aux paroles de ce quatrième album de Suhnopfer. Sauf que, en septième et dernier titre, les gars de chez Debemur Morti (décidément une valeur sûre) nous claquent une version revisitée du « Bal des Laze » de… Polnareff. Une chanson éminemment noire du génial musicien, et porteuse d’une couleur très néo classique. Cette tendance, d’ailleurs, est généralisée sur l’ensemble de cet album. D’aucuns qualifient le combo de black médiéval, je ne suis pas tout à fait d’accord avec ça. Certes, certaines formes et structures arborent un aspect un peu «old school », et comportent des mélodies qui peuvent évoquer cette période. Mais « Nous sommes d’hier » comporte surtout des parties black sauvages, des riffs thrashy, quelques influences heavy metal. Et une tendance à l’emphase (notamment au travers de la voix) qui ne s’exprime que ponctuellement mais qui convainc immédiatement. Les titres sont objectivement très bons, et même si le traitement des guitares, plutôt dans les aigus, n’est pas ce que je préfère, la virtuosité des riffs l’emporte. Les voix claires sont toujours très à propos. Et la reprise est à la fois respectueuse de l’originale et foncièrement black ; une pure réussite. Un quatrième opus recommandable !

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