J’étais passé à côté de la hype engendrée par le premier ep puis le premier album de ce groupe de Madison depuis transféré à Chicago ; deux bonnes raisons de m’intéresser à ce deuxième album qui démontre l’appétence de la formation pour tout ce que compte le chapeau « indie » comme styles, même après autant de retard (le disque est sorti fin septembre, quand même). On commence avec l’indie pop de « Gone 2 », douce et mélancolique, mise en bouche très réussie. Avec « Doubt » on change un peu d’ambiance pour quelque chose de plus énergique, qui sonne plus rock étudiant. « Cramps » s’amène toutes guitares dehors avec un bon gros fuzz ; on ne s’y attend pas forcément, mais pourquoi pas ? Quand il fait entrer la country folk de « Broadview » dans l’équation non plus, on est pas préparé. Il faut s’y faire ; si « Yard » est court dans sa durée, il a les idées longues et n’hésite pas à changer couleurs musicales à plusieurs reprises. Mais quoi qu’il fasse, le combo garde son identité de par la voix de sa bassiste / chanteuse Emily Massey et des mélodies un peu désabusées qui rappellent forcément le rock des nineties. Alors cette hype, justifiée ? Assurément, Slow Pulp est un très bon groupe, c’est certain, et « Yard » remplira facilement les playlists des amateurs du genre. Pour autant, il me manque encore une poussière de magie pour faire passer ce disque de très bon à mémorable. J’espère donc que le prochain album du groupe ira dans ce sens et nous réservera une jolie surprise !
