Sorti en mars et passé totalement inaperçu dans nos terres, tout comme son prédécesseur, le 4e album du projet de l’anglais Jake Lee a pourtant des atouts pour qui s’y penche. Bon, bien sûr, il faut s’y pencher avec prudence, être prévenu de l’endroit où on met les pieds et avoir le cœur bien accroché. Oh, non, il ne s’agit pas de metal noir, de noise rock, ni de punk nihiliste et violent. Pourtant, du premier il conserve l’imagerie, du deuxième le goût pour les sons abrasifs, du troisième une certaine attitude. Mais que fait Sidewalks And Skeletons ? Bah, de la witch house pardi ! Bien qu’il soit américain, on pourrait le voir comme l’héritier des défunts et regrettés Crystal Castles plutôt que celui des décevants Salem. On retrouve donc ici des nappes electro ambiant, des claviers synthpop, des voix chargées de distorsion, des samples et ambiances horrifiques. « White light » n’hésite pas parfois à jeter un œil plus loin (« XXX » et ses guitares, et pas mal de remixes hors pré carré qui ne figurent pas ici), mais reste quand même assez classique dans son approche. Globalement réussi, cet album a tendance à s’étioler sur la fin ; peut-être son auteur aurait-il du attendre encore un peu et pondre des titres plus percutants pour le sortir ? En effet, « Future ghosts », le précédent, est paru en 2014… Et s’avérait plus convainquant. Nous voici donc en présence d’un bon disque, incontestablement, mais qui aurait pu s’avérer monstrueux s’il avait été plus travaillé !