
Retail Drugs, c’est du Brooklyn, New York Hardcore. Ah, bah non, pas du tout en fait. Le gros son crade et étouffé des guitares qui bouffe bien le spectre, la voix un peu effacée, la mélodie au moral en berne, on est bien en terre shoegaze. Avec quand même une bonne grosse dose de rock étudiant / alternatif. Et une batterie électronique. 9 titres très courts qui aboutissent avec peine à 23 minutes de musique, un son bien dégueulasse, mais bordel pourquoi j’en parle ? Parce qu’il y a quelque chose de touchant et de frais dans cette pureté, dans le côté anarchique et complètement artisanal de ce disque qui passera inaperçu dans 98% des médias. Hé ouais, c’est même pas parce qu’ils sont kikinous, les chats, ça te la coupe, hein ? Réenregistré, avec de véritables moyens et des conseils de pros, est-ce que ça ne serait pas plus agréable à l’oreille ? Probablement. Mais ça perdrait en spontanéité, en magie brute. Alors aimes-le comme ça, et puis oublie Retail Drugs, parce qu’il y a pas mal de chances que tu ne le revoies plus jamais ; le monde est cruel…