PAUL COLOMB : Bleue

Dans le petit monde du néo classique, on croise beaucoup, beaucoup de pianistes. En revanche, si les cordes sont parfois bien représentées, c’est souvent reléguées à l’arrière, en support à l’émotion. Paul Colomb est, vous l’aurez compris, un acteur du genre qui va les mettre, et le violoncelle en particulier, sur le devant de la scène. Formé de façon académique (il enseigne d’ailleurs lui-même la musique, notamment à la Bangalore School of Music en Inde), il bifurque ensuite vers le trip-hop. Aujourd’hui lancé en solo, c’est donc tout naturellement qu’il conjugue la rigueur et la virtuosité de l’un au côté aérien et cinématographique de l’autre. « Bleue », qui sort ces jours-ci en version physique, montre le sens du détail et de l’équilibre développé par le monsieur. Les cinq titres de cet ep plongeront leurs auditeurs dans un univers feutré et foisonnant de beauté et de délicatesse. C’est évident dans le pizzicato de « Bleue », les effluves musique du monde de « R.E.M. » ou « Bangalore », le neo-classique électro de « Mirage ». Et Paul Colomb clôt la séance avec un « Punk » bien plus chargé d’influences rock, électrifiant son instrument pour en faire sortir des hurlements lancinants et les accompagnant de rythmes lourds, de quoi laisser planer le doute sur la teneur musicale de la suite de ses aventures, et rester confiants sur son goût de l’aventure et de l’exploration !

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