MODERN ERROR : Victims of a modern age

Dans les années à venir, et avec des groupes comme Modern Error, il va être de plus en plus complexe de définir la frontière entre un groupe de rock et un groupe de metal. C’est l’évolution naturelle des choses ; on va voir s’effacer des différences et naître de nouveaux mélanges. Tant mieux, finalement. Modern Error, donc, est un groupe constitué de deux frères jumeaux, Zak et Kel Pinchin, qui présentent ici un mélange entre post harcore, neo metal, mélodies emo pop et orchestrations hautes en couleur. Un peu comme si un Imagine Dragons avouait à demi-mot son amour pour le metalcore. Sur l’intro éponyme, on se croirait d’ailleurs plus dans un album du premier. Dès le deuxième titre, les riffs reprennent leurs droits, avec toujours cette belle dose de crème par-dessus qui arrondit les angles. On peut également percevoir assez facilement de la nostalgie au travers de ces 14 titres ; au travers, notamment, de la voix sensible, mais aussi du format des refrains faisant la part belle aux envolées et à l’emphase. Un style que l’on pourrait facilement comparer (le lien de famille est assez évident) aux débuts du Thirty Seconds To Mars de Jared Leto, avec un peu plus d’electro et de post hardcore. Maintenant, est-ce que « Victims of a modern age » est au niveau d’un « A beautiful lie » ? Non. Il manque encore de liant, et puis, c’est un style que l’on connaît maintenant assez bien et qui peine donc plus à surprendre. Pour autant, les chansons sont assez futées (quelques petits gimmicks ici et là, juste de quoi altérer légèrement le goût) pour que celles et ceux qui souhaiteraient retrouver les sensations d’antan, ou qui n’y ont pas encore goûté, s’y laissent prendre le temps de quelques écoutes. Pour ma part, j’écarterai juste la spatiale et spéciale « Lull », et je regrette quand même que l’ensemble de l’album baigne dans les mêmes sonorités et utilise des mélodies assez proches, peut-être trop ; parfois on se demande si l’album a redémarré. Mais sinon, oui, Modern Error sait écrire de bons titres, aménager des ambiances et créer des explosions salutaires. A confirmer par la suite !

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