
Décidément, en ce moment j’ai à la fois pas mal de formations australiennes et pas mal de groupes formés de fratries / familles. Cette fois ce sont les frère et sœur Dowdle, Josh et Amy, qui après avoir entre autres joué à Coachella, nous amènent leur second album. Celui-ci se compose de 12 titres qui font la part belle à une electro pop très dansante qui frôle le mainstream. Ce qui l’en détourne, c’est une forme de mélancolie chevillée au corps, une assise cotonneuse à l’accueil un peu trop froid pour qu’on s’y sente tout à fait à l’aise. Vous vous souvenez du remix de « Missing » d’Everything But The Girl ? Et bien on n’en est pas loin ; une espèce de dance triste, un trip hop plus léger et sexy qu’à l’accoutumée, plus catchy mais tout aussi vénéneux. Je l’avoue, je trouve ça bien plus pertinent et efficace que pas mal de disques plus pop. Alors oui, les rythmes sont un peu trop light, on aurait pu imaginer d’autres sonorités, se montrer plus exigeant là-dessus, mais je pense que ça aurait déséquilibré l’ensemble. Pour le reste, les mélodies sont évidentes, la voix d’Amy est parfaite pour le genre, les textes qui se reposent sur l’expérience de vie des deux musiciens sont forcément un peu naïfs mais on est pas vraiment venus pour ça, donc aucun souci. La double culture australo-japonaise du duo ne se ressent pas vraiment dans sa musique ; n’y cherchez donc pas un type de sonorité worldisant. Tout au plus a-t-il hérité d’un goût de l’accomplissement, de l’efficacité, même si c’est plutôt le slow-living qu’il prône au travers de ses titres. En tout cas, aussi passe-partout et lisse puisse-t-il paraître, cet album est redoutable !