LA NINA : Furesta


A première vue et première écoute, il peut être ardu de capter que ce deuxième album de Carola Moccia alias La Niña nous vient bien d’Italie. Mais si le pseudo de la dame part plus vers l’ouest, sa musique a les pieds bien ancrés dans son pays, sa région. « Furesta » chante Naples et sa région, en employant le dialecte local et en puisant dans ses sonorités et thèmes musicaux folkloriques. A quoi ça ressemble ? Vu d’ici, un peu à de la musique médiévale, mais nourrie de pas mal d’autres traditions musicales ; pas étonnant puisque la culture de la région s’est enrichie au rythme des migrations de populations. Musicalement, donc, on sera ici sur des ambiances changeantes également. Si « Guapparia » commence très fort avec sa mélodie obsédante et son rythme qui nous emporte immédiatement, on a plus tard des passages plus apaisés, plus introspectifs, ou au contraire plus festifs et légers. Alors évidemment, ce ne sont pas mes préférés, mais je dois dire que l’ensemble reste passionnant ; « Furesta » est d’une richesse assez folle. Mes titres préférés sont ceux qui s’avèrent les plus intenses : outre le premier, il y a « ‘O Ballo d’e’ mpennate », « Mammama’ » et « Figlia d’a tempesta ». Thématiquement, l’album, profondément féministe, aborde les différentes façons d’incarner le caractère libre et indomptable que le titre évoque, et ce autant dans le temps que dans l’espace. C’est flou ? Non, en écoutant l’album on le comprend ; au travers de l’intégration de différentes couleurs musicales, de la France (« Tremm ») au monde arabe (« Sanghe ») en passant par un feeling plus hispanique (« Chiena ‘e scipe »), « Furesta » veut gagner une forme d’universalité… Et y parvient assez bien. Au final, on a ici une nouvelle forme de musique du monde, une version 2.0, alliant le moderne et l’ancien.

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