GWENDOLINE : C’est à moi ça

En 2022, Gwendoline m’étalait en un coup de « Après, c’est gobelet ! ». Les gars ont subi une certaine pression avec ce deuxième album, eux qui s’avançaient dans le monde de la musique sans vraiment y croire, pondant des titres désabusés qui, pensaient-ils, ne seraient pas vraiment écoutés. Aujourd’hui, la donne n’est plus la même. Le piège dans ce cas, c’est de calculer un peu trop, de faire faner la fraîcheur trop vite en essayant de la singer. Heureusement, on y est pas. « C’est à moi ça » est encore une fois un hymne cynique à notre monde dans ses paroles (toujours en français). Avec une part d’absurde et d’humour. Et musicalement, on navigue entre post punk, synthwave et cold wave. Le duo joue donc les prolongations, repoussant le moment de la remise en question. On peut tout de même remarquer que le chant est un peu plus franc, que l’ensemble sonne un peu plus net, mais c’est léger. Les mélodies conservent cette noirceur limite gothique. La voix reste approximative, pas dans le sens fausse, mais on y ressent un côté punk, un côté « rien à foutre » . Et les paroles continuent leur travail d’érosion de l’image de notre belle société. Est-ce qu’on aurait aimé trouver autre chose ? Oui et non. Bien sûr, on aurait aimé être encore plus soufflés, trouver un ingrédient magique, mais ça aurait également paru un peu artificiel, un peu faux. Gwendoline a voulu conserver son identité, établir son style et sa personnalité comme une habitude, sa patte comme une marque de fabrique. Et ça fonctionne pour l’instant !

Instagram

Facebook

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *