Cette année, on a eu le droit à pas mal de come-backs improbables. Et parmi eux, celui de Galactic Cowboys, sur qui je n’aurais pas misé un kopeck. Il faut dire que le groupe a toujours été un peu abonné à la poisse, et ce malgré une habileté certaine dans leur style très particulier mêlant une sorte de thrash progressif à des mélodies vocales très pop à plusieurs voix héritées des Beatles. Un style qui les a vus rencontrer un certain succès public (enfin, dans le domaine du metal du moins) à travers leur troisième essai sorti en 1996, « Machine fish ». 1996 ? Eh oui, parce que le groupe s’est formé en 1989, et a fini par se désagréger faute d’attention en 2000. Alors pourquoi ce retour aujourd’hui ? Qui leur a mis le pied à l’étrier ? Eh bien, c’est un peu une régénération spontanée à laquelle nous assistons. Et que les fans se rassurent ; rien (ou presque) n’a bougé ici. Dès « In the clouds », on retrouve ce metal soft (peut-être même encore plus) porté par les harmonies de voix foisonnant. Classique mais efficace. « Internal masquerade » se montre un peu plus pêchue, mais convainc moins dans l’ensemble. « Blood in my eyes » et ses faux airs de crossover amène un peu de fraîcheur. « Next joke », en revanche, me semble trop faiblard et grossier pour être considéré autrement que comme un titre de transition. « Zombies » sonne plus moderne mais pas très original. « Drama » a lui la trempe d’un single. « Amisarewas » est la power-ballad de l’étape, parfaitement calibrée et réalisée. « Hate me » est clairement la plus thrashy, au point que les mélodies vocales y sonnent même déplacées. « Losing ourselves » est un autre titre très classique et convainquant, suivi de près par « Agenda ». Enfin, le morceau-titre clôt la session en évoquant les moments les plus grungy de « Machine fish ». Et pour les plus chanceux, il y a deux titres bonus ! Bon, ok, « Believing the hype » et « Say goodbye to utopia » n’apportent pas grand-chose au disque, et on comprend assez vite leur position d’outsider. Mais ça reste quand même une délicate attention, non ? Bilan ? Un disque globalement bon, retour aux sources réussi d’un groupe qu’on pensait perdu à jamais et qui prouve qu’il a encore des choses à dire. A suivre donc !
Galactic Cowboys : Internal masquerade
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