Dreissk, c’est l’un des projets de Kevin Patzelt, musicien et compositeur américain, dont « To nowhere » est le troisième album sous ce nom. Et comme celui-ci l’indique, on ne patauge pas vraiment dans la joie de vivre ici. Dreissk pratique un mélange entre post rock ombrageux, electronica bruitiste et dark ambiant post apocalyptique avec une pointe très légère de sonorités synth wave. « To nowhere » fait peur, fait mal, nous balade dans un monde hostile où l’homme n’a plus sa place. Pas le genre de disque qu’on s’enfile à l’apéro en jouant aux cartes, non. Plutôt celui d’une nuit d’insomnie, seul à 3 du mat’, à contempler une société qui se délite par la fenêtre d’un immeuble sale. Dès « The eye can see », on est absorbés par une écriture grandiose, au pouvoir évocateur incroyable. « To nowhere » est une saga indépendante de tout autre média, qui hisse Dreissk au rang de grand maître des ambiances cauchemardesques et glaciales. Comme quoi, l’humain est le meilleur peintre de l’inhumanité qui soit !
Dreissk : The eye can see