Le britannique Craven Faults expérimente un mélange entre electro ambiant, rock progressif et musique de film depuis déjà 7 ans et 3 albums. Si vous comptez bien (j’ai confiance en vous), vous aurez compris que ce « Bounds » est donc le quatrième album du projet. Il est découpé en quatre titres pour 37 minutes. On pourait donc croire que les pistes aiment prendre leur temps pour se développer lentement…et on aurait pas totalement tort. Craven Faults est un diesel, mais ce n’est pas pour autant qu’il privilégie les titres longs. Pour le coup, ici ils s’étirent entre 4 et 18 minutes. La plupart des titres du projet s’inspire des promenades (voyages serait un bien grand mot) du musicien dans le yorkshire (le comté d’Angleterre, pas le chien, ce serait bizarre). Oui, il faut le savoir, parce qu’à l’écoute, ce n’est pas évident. Ces claviers dans tous les coins, ces sons de basse profonds, ces mélodies sous-marines, ces ambiances orageuses, ça évoque plus des paysages post apocalyptiques qu’industriels. « Bounds » n’est pas le disque le plus accrocheur qui soit, bien qu’il soit assez facile d’écoute ; on y est pas bousculé, on s’y sent même un peu bercé, on a l’impression qu’on pourrait facilement glisser dans le sommeil à son écoute ; pourtant, je ne peux pas dire qu’il soit soporifique. C’est une musique de l’entre-deux, entre la terre et l’espace, la nuit et le jour, le soleil et l’ombre, qui accompagnera ceux qui aiment les voyages intérieurs.
