C’est de Pennsylvanie que nous vient l’indie pop moderne de Concrete Castles. Le trio a élaboré un mélange malin, en prenant les grosses guitares et le groove vénéneux de l’indie rock en vogue du côté des Royal Blood, Himalayas ou autres, y a injecté une bonne dose de sucre pop, et la voix sexy d’Audra Miller fait le reste. Bon, on ne s’attardera pas forcément trop au niveau des paroles, qui ressassent les mêmes sujets de relations amoureuses ou sociales compliquées et… bon, en fait, on ne va pas venir ici pour ça. Et oui, le reste est assez prévisible dans sa forme et ses mélodies, mais eh, ça marche très bien ; c’est plus musclé et moins gnan-gnan que ce qu’on trouve ailleurs. En fait, cette alliance de douceur et de puissance pourrait bien rappeler des souvenirs aux amateurs d’Evanescence, même si Concrete Castles joue bien moins la carte du gothique et de la fusion que son aîné et néanmoins voisin. En fait, pas mal de ces titres ont une gueule assez télégénique, et on ne serait pas étonné de les croiser dans une série pour ado. Ce qui n’a pas forcément quelque chose de péjoratif, même si ça traduit assez bien le côté très actuel du style, style qui pourrait bien avoir du mal à passer le cap des années. Mais allez, on va prendre « Brand new me » pour ce qu’il est : un témoin habile de son époque.
