
La musique est voyageuse et apatride. Preuve en est, aujourd’hui, ce deuxième album de Coma Rossi, un groupe qui nous vient de Bangalore en Inde. Une particularité qui s’entend un peu à l’accent un peu chantant du vocaliste, compositeur et instrumentiste Gaurav Govilkar. Le monsieur est accompagné de Diane Galen à la batterie, et ce duo produit un compromis entre post rock, rock indé / alternatif et légères pointes de shoegaze. « Void », seond album de Coma Rossi, se concentre sur l’émotion et l’intensité. En effet, si l’intro « Wither » est très atmosphérique et sonne pour le coup complètement post rock, avec la première véritable chanson « Waves of time » on saisit bien mieux l’essence du projet : une mélancolie profonde posée sur des guitares abrasives, avec un côté limite heavy, et une base rythmique solide et puissante (même si la batterie pourrait à mon sens être encore plus sonore). Une belle introduction. « Burning » amène un riff moins direct mais tout aussi rock pour un titre instrumental qu’il aurait peut-être fallu placer un peu plus loin. Surprise, « Falling apart » se la joue acoustique sur son départ, avant qu’une guitare solo prenne place et que la saturation vienne conclure le titre en apothéose. « This red sky » nous offre une ambiance plus musclée encore, lorgnant vers le stoner, avec juste l’intervention courte d’une voix. « Oblivion » est plus dreamy, même si les guitares y sont encore très présentes. « Small ideas » reprend un format plus chanson, et c’est l’un des titres forts du disque. « Farm of lights » repart vers le post rock atmosphérique de fort jolie manière. Enfin, « In circles » conserve ce positionnement et cette prestance, en ajoutant une ligne de chant légère. Au final, « Void » s’avère être un très bon disque en équilibre entre plusieurs genres, à recommander !