En suède aussi, dans les années 90, la fièvre rap metal fait rage. Les suédois teigneux pratiquent un rap metal engagé et revendicatif. Ils se démarquent de leurs homologues américains (Rage Against The Machine, Biohazard, Downset, Dog Eat Dog), et Européens (Urban Dance Squad, Senser) par le biais de l’utilisation de machines et de samples, plus usitées dans le metal industriel à l’époque. Ce deuxième album à la pochette très réussie marquera les esprits notamment par le biais titres forts comme « Pin me down », « Do what I say », « Pay the bill » et « Power », rencontrant encore plus le succès que leur premier album « Deaf dumb blind » qui s’était pourtant très bien vendu. Et pourtant, c’est bien la même formule qui est utilisée ici, les mêmes gimmicks vocaux, les mêmes thèmes : un immobilisme qui causera la chute du genre. Mais en 1995, cette déchéance n’est pas encore à l’ordre du jour, et Clawfinger est sous les projecteurs d’une gloire méritée.