
Une fois n’est pas coutume, je fais ici une halte dans ma découverte des sorties du moment pour parler d’un album sorti depuis un moment déjà et passé largement sous les radars, puisque ses auteurs pratiquent un style de niche. D’ailleurs, c’est à l’occasion de l’une de ses représentations en version trio sur un événement que j’ai découvert le groupe. Et puisque le style pratiqué est la musique pagan folk, vous l’aurez compris, il s’agissait d’une fête médiévale. Acus Vacuum, donc, s’inspire de ses lointains ancêtres… Ah non, pas sûr. Mais bon, après tout, on a tous des origines diverses, alors pourquoi nos voisins belges n’auraient pas de glorieux aïeux vikings ? Cornemuses, percussions et invectives guerrières se partagent donc le premier plan sur ce deuxième album de la formation des ardennes belges. Si vous pensez trouver ici 13 titres interchangeables et festifs, nourris de soif de pillages et de ripailles, vous vous trompez. Oui, enfin, en partie. Bien sûr que le but des belges est de nous projeter dans le passé, qu’il soit romancé ou pas, Mais il y a de nombreux moyens de le faire, et Acus Vacuum a décider de les utiliser tous. Ainsi, si les sonorités de l’ensemble des titres de l’album sont très, trop comparables (ce qui passe vraiment très bien en live peut fatiguer un peu sur disque), le rythme et l’ambiance n’est pas le même de la première à la dernière note, ce qui garantit à « Viribus naturae » une écoute plus attentive et intéressée que chez certains concurrents. Bien joué. Bien entendu, on pourra lui préférer quelque chose de plus chanté ou diversifié encore, mais il demeure un bon choix pour le genre, et on a hâte de découvrir la suite. D’autant plus que, comme la trop timide mais surprenante « In remembrance » avec Autumn Tears, Acus Vacuum montre qu’il a la volonté d’aller plus loin.