GOBLYN : Stray


Je n’avais pas découvert Goblyn lors de la sortie, en 2021, de son premier single « Wet dogs ». Mais si je l’avais fait, j’aurai un peu tiqué sur ce premier album, qui montre un visage totalement différent du groupe. Apparemment, la formation est passée depuis de quatre à deux membres, et surtout, a tenu à redéfinir son son en profondeur. Là où cette chanson sonnait sauvage et moderne, ici Goblyn a choisi de « vieillir » le son, de calmer le jeu, de plonger dans le permafrost. Une voix fatiguée, une basse répétitive, une patine eighties, une tension venue de la guerre froide, quelques fracas pour faire bonne mesure… On a l’impression que le disque a été enregistré dans une cave avec les moyens du bord en deux-trois jours. Bon, je ne connais pas les moyens du label hambourgeois La Pochette Surprise, mais on doit se situer entre ça et une volonté profonde du groupe. J’ai un peu l’impression d’entendre une union contre nature du « Turn on the bright lights » d’Interpol et du « First and last and always » des Sisters Of Mercy. Et… oui, c’est totalement mon genre. Je n’essaierai donc pas d’expliquer ce revirement soudain, ni de convaincre les anciens fans ; je m’en fous, je trouve ça aussi bien comme ça. Ceci dit, je trouve que sur la fin (les deux derniers titres), le disque s’essouffle un petit peu. « Fright » ressemble un peu trop aux autres sans leurs qualités, et « Smooth » sonne beaucoup trop pop et même un peu trop cheesy pour moi. Dommage, jusque-là c’était très très bien. Reste que « Stray » marque un renouveau old school assez excitant pour Goblyn.

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