VESTRON VULTURE : Roll mottle

Amis nostalgiques, bonjour / bonsoir. Aujourd’hui nous nous penchons sur le cas de Vestron Vulture, un one-man band qui nous fait le coup de la cold wave vaporeuse à souhait. Dès « You don’t like real girls », on est replongés des années en arrière ; une basse ronde avec une ligne reconnaissable et mise au premier plan, une section rythmique assez minimaliste et répétitive qui poursuit le travail de sape, une voix fatiguée et fantomatique planquée derrière. Par la suite, Vestron Vulture amène des éléments synthwave pour varier les ambiances, des rythmes un peu plus soutenus, mais en gros, le décor est planté et ne changera que peu. Ce qui n’est pas désagréable d’ailleurs. Le gros point noir pour moi, c’est ce mix, cette volonté manifeste de rendre l’ambiance étouffée et étouffante, avec cette voix qu’il faut tendre l’oreille parfois pour percevoir. Ça m’éneeeerve ! Je suis peut-être de la vieille école, mais moi, j’aime quand la voix est un phare, quand elle prend la lumière et agit sur l’auditeur comme sur un papillon, l’éblouissant, l’hypnotisant et le guidant jusqu’à la fin. Or ici, elle se cache dans l’ombre, psalmodie le long de la petite demi-heure de « Roll mottle », et finalement on ne sait pas bien si c’est par volonté ou manque d’assurance. C’est dommage parce que, tout classiques qu’ils soient, les dix titres du Californien (ça ne s’entend pas, mais Vestron Vulture nous vient de San Diego) sont plutôt bien pensés, en particulier des « You don’t like real girls », « Ich liebe techno », « Cassie of the dead » et « Un cuerno de chivo ». Bref, on ne passe pas un mauvais moment, mais on reste un peu frustrés par la forme.

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