JESSICA MOSS : Phosphènes

Jessica Moss est violoniste et membre historique de Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band ; c’est de là qu’on la connaît, si éventuellement son nom vous dit quelque chose. Mais elle s’est également illustrée aux côtés de Arcade Fire, Broken Social Scene, Vic Chesnutt ou Black Ox Orkestar. Et en plus de ça, « Phosphènes » est son quatrième album solo. Derrière cette magnifique artwork, on trouve un mélange entre musique néo-classique et musique expérimentale, très mystérieux, apaisé. Et contemplatif, comme le paraphrase la suite en trois parties « Contemplation ». Mais pas tout le temps, heureusement ; on retrouve aussi les traceurs de son travail sur les titres post rock les plus épiques de ses autres projets, sur « Let down » particulièrement ; le squelette et le format du titre aurait même pu être utilisé dans ce contexte, réorchestré pour l’occasion. Parlons-en, des orchestrations. Si le disque a été crée durant les confinements, et donc avec les moyens du bord (même si certains bords sont plus larges que d’autres), on a l’illusion d’y entendre un ensemble plus grand. Ceci est du à un travail malin de superposition des couches d’instruments. On retrouve même des voix sur les deux derniers titres, apportant un peu plus de diversité à un enregistrement plutôt réussi mais quand même assez monolithique en termes de contenu. « Phosphènes » est donc l’un de ces disques à écouter dans les bonnes dispositions, sous peine de passer totalement à côté et rater son contenu sensible et son ambiance pensive.

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