
Epectase est un jeune groupe parisien, qui sort avec « Astres » un premier album inspiré. Inspiré de quoi me direz-vous ? De pas mal de choses, en fait. Si l’ouverture « As he runs towards the stars » sonne très clairement epic pagan / viking black (un Enslaved période « Eld » n’est pas si loin), le reste de ce looong premier opus (plus d’une heure de musique pour 5 titres, on est pas chez Impaled Nazarene ici!) va brouiller les pistes à de nombreuses reprises. En montrant un visage tour à tour progressif, rock, bestial ou avant-gardiste. Epectase tient, au sein d’un même titre, à varier les ambiances, les tempos, les vocaux, les riffs, les émotions, les couleurs… Ah ben oui, il est là l’écueil du débutant ; tout, trop, tout de suite, tout le temps. « Astres » montre certes toute l’étendue des possibilités du duo (et elle est vaste), mais balade tellement son auditeur que celui-ci (en tout cas, c’est mon cas) a du mal à s’accrocher à quelque chose dont il se souviendra au-delà de l’écoute. Ainsi, « La dédale des monstres et des âmes » commence comme un black froid à la Glaciation et se termine comme un Blut Aus Nord, « La mer pourpre » contient autant de black cru que de folk atmo et de post black… Et l’intégralité de l’album est un voyage dont même la fin a une forme de points de suspension. Alors intéressant « Astres » ? Assurément. Groupe à suivre Epectase ? Aucun doute. Mais il va falloir que leurs cerveaux bouillonnant d’idées trouvent le moyen de se canaliser, se concentrer sur une écriture aussi fouillée mais plus structurée et contenue !