YVES TUMOR : Praise a lord who chews but which does not consume

C’est la première fois que je me frotte à Sean Bowie alias Yves Tumor, et ce même si j’avais déjà noté son nom comme un sérieux prétendant à la liste d’écoute, au courant de ses penchants vers l’hybridation sauvage et l’esprit indépendant. « God is a circle » se charge de faire les présentations. J’ai l’impression de me retrouver avec un compromis (loin d’être mauvais, d’ailleurs) entre Saul Williams et Ghostpoet, une sorte de rock industriel avec des couleurs post blues rock et r&b. Et c’est beaucoup plus décadent encore avec la vidéo très « spéciale ». Sur « Lovely sewer », la voix prend des accents Kravitziens, et la musique se fait plus colorée encore. « Meteora blues » n’est pas si blues que ça, et évolue même vers un rock grungy en fin de parcours. Une fois l’ « Interlude » passée, « Parody » balade son rock entre influences seventies et futuristes. On prend à peu près les mêmes et on recommence pour une « Heaven surrounds us like a hood » à la batterie magistrale. Suivent « Operator » et sa mélodie assez post punk posée sur une rythmique plus groovy, « In spite of war » avec sa bonne tête de single electro rock, « Echolalia » plus pop et baignant toujours dans cet univers un peu queer, l’imparable trip pop « Fear evil like fire », la très rythmique et warpienne « Purified by the fire », et enfin la spectaculaire et excellente « Ebony eye ». Oui, Yves Tumor est un artiste à part, une sorte de Prince moderne, se jouant des frontières, jouant avec les codes, créant l’interrogation, le doute, vampirisant le statut de rock star en faisant totalement autre chose avec. Et cet album parvient à faire du neuf avec du vieux, à laisser une empreinte nette avec des contours flous. Belle performance.

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