
Jaaamais entendu parler de Witches Of Doom, combo italien qui en est pourtant à son troisième album. A vrai dire, je serai facilement passé à côté si My Kingdom Music ne m’avait pas envoyé un mail pour me rappeler son existence. Et le label a beau être très discret, il a souvent su me surprendre par ses choix sûrs en matière de rock sombre, quel que soit son obédience. Attention, je ne vous vends pas la huitième merveille du monde ; Witches Of Doom produit un style entre doom, gothic metal et stoner, assez classique dans sa forme. Mais il le fait très bien. Parce qu’au travers de ce disque, il allie à la fois des qualités d’écriture certaines, un amour évident des styles sus-cités et une science du mariage assez poussée. Les gars ne sont pas des débutants, ça s’entend. Et ils semblent se ficher complètement de la manière dont ils seront perçus ; trop vieux pour courir après la gloire, mais pas assez pour s’adonner au 100% nostalgique, ils ont bâti un style qui est le leur et qu’ils maîtrisent sur le bout des doigts, en ayant peaufiné chaque détail avec amour et dévouement, en prenant les leçons du passé et les mettant à profit pour le présent. Et ça, ça paie. Savoir pondre des titres comme « November flames », c’est pas à la portée de tout le monde. Mais une fois mon chouchou mis de côté, il reste une tripotée de chansons aux arrangements chiadés, portées par des musicos pour qui la pratique passe avant l’apparat. « Funeral radio » est un album simple mais jouissif, où tout coule de source. Ça fait du bien parfois de se laisser porter par la musique.