TRIGONES PLUS : L’ombre de l’horloge

Ça fait un moment que je vois passer des mails m’annonçant la sortie de cet album des lyonnais de Trigones Plus : un single par ci, une vidéo par là… Et que je les ignore superbement. Bon, pour être honnête, je n’ai vraiment pas le temps pour les one shot, je jette déjà une bonne partie de mes mails sans avoir écouté une note. C’est pas bien hein ? Et puis, des fois, je fouille un peu plus. Oh, ça se résume souvent à des bribes de titres ; je capte vite si ça vaut le coup que j’aille plus loin. Pour ce disque, ça s’est avéré un peu plus complexe. Parce que l’écoute de la chanson-titre, ouvrant la marche, m’a mis face à une de mes incohérences. Je n’aime pas, en général, le rock ou la chanson française chantés en langue maternelle. Ni les textes trop déclamés. Et là, paf, j’ai droit aux deux… et je trouve qu’il se passe quelque chose. Parce que les textes, écrits par un membre « fantôme » du groupe (Cynthia Marufo), hors du triumvirat des trois « gones », sont vraiment bien ficelés ? Parce que musicalement, les guitares en équilibre entre rock et metal, les mélodies terriblement accrocheuses et malgré tout assez dramatiques, les structures entre pop rock et rock alternatif ont tout bon ? Oui, pile pour ça. « L’ombre de l’horloge » est un premier album vraiment efficace, et de surcroît assez bien produit, où chaque élément sonne clair et juste, ce qui est assez rare pour une première œuvre. Quelques éléments électroniques discrets viennent apporter une touche de fraîcheur. L’ensemble des titres respire bien, affichant des durées plutôt courtes, alternant les ambiances et laissant de la place aux instruments sans jamais en faire trop. Même le plus long d’entre eux, « La veuve noire », ne se montre jamais pénible. Vous l’aurez compris, je suis plutôt impressionné et conquis par ce début, qui démontre une identité musicale, vocale et textuelle forte et attachante, et se place en outsider au sein du rock français.

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