En 2012, Trapper me faisait passer un bon moment folk pop country rock avec son troisième album, gentiment envoyé par un label. Pas la rencontre d’une vie, mais j’en ai gardé un souvenir assez bon pour que cette sortie soit passée dans ma liste d’écoute. Et vous savez quoi ? On est jamais à l’abri d’une surprise dans la vie. Oh, non, vous excitez pas, ce nouvel opus n’a -non plus – rien d’exceptionnel. Mais il a le mérite de surprendre par son orientation clairement rétro. Fini l’Amérique profonde et paysanne, on verse ici dans le rock fifties, avec tout ce que ça comporte de cuivres enveloppants, de déhanchements groovy et de guitares maîtresses pour qu’on s’y laisse prendre. Du rock avec une âme, du feeling… et de sacrées bonnes chansons. J’ai pensé au méconnu Vincent Vincent & The Villains, en moins rockab’. En six titres et 17 minutes, Trapper ressuscite une certaine insouciance magnifique. Bien sûr, on aurait préféré un vrai long album, mais on s’en serait alors peut-être fatigué ; ici, la durée est suffisante, et parfaite pour apprécier tous les bienfaits de cette orientation sans en avoir les inconvénients !