Non, Thomas Azier n’est pas du tout français. Et non, ce n’est pas non plus un nouveau venu sur la scène musicale. Hollandais d’origine exilé à Berlin, il a été adoubé par un bon paquet de gens qui comptent : Woodkid, Yves St Laurent, Stromae. Tout ça après un premier album, c’est un parcours impressionnant, convenez-en. « Rouge » est donc le deuxième opus du bonhomme, toujours dans des tons electro pop. D’emblée, on est saisi par la tessiture de la voix de Thomas, par sa propension à aller très haut, à jouer les équilibristes tout en conservant une maîtrise et une assurance bluffantes. Bon, ok, c’est une voix très dans l’air du temps, on en a eu récemment d’autres illustres exemples (je dirai Loïc Nottet). Côté musique donc, Thomas Azier suit sa propre voie, à la croisée des chemins de l’electro-pop et de la pop variété. C’est à la fois frais, moderne et un poil convenu. Après 4 écoutes, j’y trouve toujours de belles qualités de composition et des lourdeurs rédhibitoires, et je ne parviens pas à percevoir de quel côté penche la balance. Alors voilà, je vous laisse les choses telles quelles, en faisant juste état de la sortie d’un disque en tout cas intriguant, imparfait mais certainement pas impersonnel.
Thomas Azier : Talk to me
Thomas Azier : Gold