
There’s A Light est une formation allemande entre post rock et rock progressif, et sort ici son deuxième album. Un album qui pose une question cruciale et assez symptomatique de notre époque. Qui ne sera en fait que le prétexte d’aligner onze titres pour une heure de musique lancinante, positionnée entre espoir et mélancolie. Alors oui, c’est un mélange qu’on trouve chez beaucoup de formations du genre. Et les riffs plus musclés qui émaillent les titres (et qui ont peut-être influé sur la signature du groupe chez Napalm) aussi. Là où la musique du groupe diffère de celle des autres, c’est par la présence de lignes de chant. Pas partout, pas tout le temps (en fait, seulement sur trois des titres de cet album), mais suffisamment pour évoquer d’autres paysages et charrier d’autres émotions. Le positionnement assez particulier du groupe lui permettra sans doute de toucher différents publics, mais je pencherais plus pour celui du rock progressif. Car même si on croise de longs développements instrumentaux ça et là, ils sont vite rattrapés par une volonté palpable de proposer des chansons plutôt que des pièces, de pousser à la réflexion plutôt qu’à l’introspection, même si l’un n’empêche pas l’autre. Et donc, ce disque paraît bien plus lumineux et chargé de bienveillance que ce à quoi je m’attendais. Et il fonctionne à rebours ; la première écoute n’est pas celle qui m’a le plus convaincu, je lui trouve plus de richesses à la suivante. Bien joué.