
Petit point étymologique ; le nom du groupe vient des archées, qui ne sont pas des collègues de Robin des Bois orthographiés par Wejdène, mais bien des organismes unicellulaires. Je n’en sais pas beaucoup plus, et j’ignore pourquoi le groupe a choisi ce nom, mais c’est assez inhabituel et original, et ça dénote une faculté à se démarquer. Ce trio nous vient de Louisville, dans le Kentucky, et ce disque est son premier long après un ep en 2016, et un mini cette année. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il tabasse sévère. Comment il fait ça ? A coup de titres devant autant au rock alternatif qu’au punk, avec de légers accents psyché. Dix bons gros glaviots transpirant la distorsion, taillés pour le live et expédiés en 27 minutes pile poil. Alors oui, c’est un style qu’il faut aimer, direct, massif (ce mur de guitare…) et sans fioritures (quoique, deux ou trois soli viennent colorer certains titres), très punk dans l’attitude, limite grunge dans l’exécution par moments (mais le grunge primal, pas celui bien propre des majors). Moi, ça me plaît ce côté in your face et éminemment rock n’roll. J’ai parfois l’impression d’entendre un rejeton des Hives et de Green River, je suis dans mon élément même si ce n’est pas le genre de disque qu’on écoute en boucle ; juste celui qui nous aide à avoir la pêche. Et ça, c’est vital par les temps qui courent, non ?