
Sub Urban est un artiste émergent qu’il est difficile de mettre dans une case. Au sein de ce très court album (25 minutes, 10 titres), on trouve de l’electro pop, du trip-hop, du R&B mutant, et pas mal de choses à la croisée des chemins, autant inclassables que surprenants et passionnants. On débute avec une intro neo trap surréaliste. C’est « Bandit », tube assez immédiat doté d’un groove complètement contagieux et d’une couleur hispanisante irrésistible, qui se charge de l’éclipser. Sub Urban est rejoint par la fantasque Aurora pour un « Paramour » tout aussi magique avec son côté cartoon. Bon, ok, on se rend rapidement compte que « Hive » surfe un peu toujours sur la même vague, les mêmes sonorités. Et qu’elles ont beau être maîtrisées et sacrément bien trouvées, elles ne suffiront pas à nous faire passer la pilule une deuxième fois. Même si, oui c’est vrai, elles y parviennent tranquillement, pratiquement sur tout le disque. Pratiquement, parce que la voix autotunée de WhokilledXIX sur « Whitewall » me donne de l’urticaire, et que « Hedon » me semble un peu trop expérimental. Mais le reste fonctionne, et me rend assez curieux de savoir si la suite donnée sera à la hauteur des attentes suscitées par ce bel objet.