STEVEN TYLER : We’re all somebody from somewhere

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Certains sont plus longs à la détente que d’autres. L’annonce de la séparation d’Aerosmith pour que Steven Tyler se lance dans une carrière solo m’a, comme beaucoup, pris de court, et fait autant sourire que soupirer. Bon, ok, aujourd’hui on vit vieux, les progrès de la science, tout ça, mais bon… Soyons francs ; l’ami Steven s’en est tellement mis dans le pif, à l’instar de Bowie, Jagger et Pop que c’est déjà un miracle qu’il tienne encore debout et soit en si grande forme. Certes, il a potentiellement arrêté les conneries depuis un moment, mais depuis l’hépatite C lui a rappelé qu’il n’était pas éternel. Est-ce cette épreuve qui l’a poussé à s’accomplir en tant qu’artiste et s’exprimer en son nom ? Aucune idée. Mais la question qu’on se pose tous en déballant un tel disque, c’est bien sûr ; est-ce que ça valait le coup ? Et bien je spoile : oui. Steven s’est orienté vers un pop rock countrysant du meilleur effet, entouré comme un grand monsieur de sa stature peut le faire ; une délocalisation à Nashville et hop, c’est la moisson des fines gâchettes du genre. Et donc, très logiquement, l’album sonne à la fois moderne et très authentique, en oubliant jamais la mélodie qui va bien, marque de fabrique du duo Tyler / Perry depuis des années, que la moitié du duo mythique a repris à son compte ici. « We’re all somebody from somewhere » compte quelques singles, mais globalement chaque titre fonctionne aussi bien que les autres.Steven n’y oublie pas ses racines rock pour autant, et on ressent forcément l’influence de ces années passées à faire bouger les stades. D’ailleurs, pour ceux qui auraient zappé, il reprend de façon acoustique « Janie’s got a gun » pour un résultat complètement anecdotique. A part ce faux-pas qui montre tout de même un certain manque de discernement, le reste est donc plutôt très valable, et prouve que l’envie d’ailleurs (le courage ?) n’est pas soluble dans le succès. Bravo.

Paroles de l’album

Site officiel

Steven Tyler : Love is your name

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