SLAINE : The things we can’t forgive

Je n’ai que peu écouté d’albums de Slaine en son nom, mais j’ai toujours apprécié ses apparitions sur La Coka Nostra ou ses featurings avec Ill Bill, Swollen Members, Snowgoons, bref toute une constellation hip-hop indé aux thèmes sombres et flows graves. Le mec n’a jamais été le lyriciste le plus inspiré, mais il a un flow précis, intelligible et efficace, et ça me suffit à vrai dire. « The things we can’t forgive » est le cinquième album du bonhomme, et affiche dès sa pochette des couleurs plus sombres que par le passé. Ce qu’on retrouve au travers des textes, relatant pertes, regrets et actes manqués, autant que faisant le point sur une situation de plus en plus préoccupante et dont le traitement au jour le jour ne laisse que peu d’espoir quant au dénouement final. Les textes semblent ici plus personnels ; le mc a pris le temps de les tourner et retourner, puisque trois ans séparent cet album du projet précédent du bostonien. On appréciera la tentative réussie de proposer autre chose avec une « Chasing ghosts » carrément plus pop mais toujours aussi sombre. Bien sûr, on a l’habitude des collaborations chantées avec un Rite Hook, petit prodige de la scène locale, mais ici c’est poussé un peu plus loin je trouve. De façon générale, ce nouvel opus est plus réussi et homogène que sur « The king of everything else ». Bien sûr, ça n’en fait pas un chef d’oeuvre pour autant, l’ensemble reste assez comparable aux autres acteurs du genre, mais c’est au moins très maîtrisé, et comme dit plus haut, plus personnel et écrit que les autres sorties de Slaine, et rien que pour ça, ça vaut le coup de s’y pencher.

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