Les quatre gars de Purrs font de la musique ensemble depuis quelques années déjà, mais arrivent seulement en 2024 avec leur premier album sous le bras. Pour une formation amateur, c’est un cap historique, important, un rendez-vous à ne pas manquer, une opportunité à ne pas foirer. Quand « A year in binary » débarque avec sa froideur, sa brutalité et son côté noisy, on comprend vite que le groupe a décidé de marquer son territoire et délivrer l’œuvre la plus radicale et impactante possible ; le tout pour le tout. Sauf que dans cette radicalité, on perçoit aussi un soin pour l’accroche. Ce que « Serotonin » et son excellent refrain ont tôt fait de nous confirmer. Si l’expression sonne très post punk britannique, il y a aussi ici quelque chose de noise rock et post hardcore à l’américaine. « Badlands » est un sommet de tension, et « Brutal round here » suit le même chemin, avec un riff impressionnant de puissance. « Give a hand » casse avec sa forme certes tendue mais toute en retenue. « Overwhelmed together » et « To be enjoyed », eux, explosent plus franchement. « Wallflowers » est certainement le titre le plus nuancé du lot, et clairement, c’est une voie qui convient très bien au groupe, à explorer ; mon deuxième titre préféré. Enfin, « Not sure how this will end » (bah oui, ça passe vite 33 minutes !) joue la descente en douceur, mais je l’avoue nous laisse un peu sur notre faim. Quelque part, c’est malin ; on a juste envie que Purrs enchaîne vite avec un nouveau projet, après nous avoir teasé et alléché ici sur ce qu’il est capable de produire !
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