PORTICO : Living fields

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Cette chronique est issue d’une histoire compliquée ; je crois d’abord voir en « Living fields » le nouvel album de Portico Quartet. Et puis, je me souviens que, justement, le groupe londonien avait un nom composé. Et, détail qui a son importance, dans mon souvenir pas très lointain, le groupe pratiquait un jazz instrumental de haut niveau. Donc, pas de doute, je me suis trompé. Sauf que non. Après quelques revirement de personnel, nous ayant d’ailleurs permis de découvrir Nick Mulvey en solo, les membres restant ont donc décidé de se rebaptiser, de plonger leur jazz dans un bain d’électro, de signer chez Ninja Tune et d’inviter des chanteurs sur leurs nouveaux titres. Et pas n’importe lesquels, puisque parmi eux, on trouve Joe Newman, le chanteur d’Alt-J, particulièrement à son aise sur les titres downtempo bizarres de Portico. Ah ben oui, voilà du sacré changement. Radical, même. On reconnaît bien la relative indolence du groupe, on perçoit encore de légères influences jazz, mais globalement c’est un univers encore plus personnel auquel on est confronté ici. Il faudra pour sûr plusieurs écoutes pour apprivoiser « Living fields » qui semble prendre un malin plaisir à brouiller toute piste mélodique. Et peut-être que ces multiples écoutes ne changeront rien, d’ailleurs. Car si ce disque n’est pas mauvais, il est en tout cas très « spécial ». Je n’arrive pas à y voir autre chose qu’un essai sympathique, un nouveau départ qui sent là-peu-près mais qu’on pardonne vite (mais à moitié).

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Portico : 101

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