
Ok, ça fait 3 semaines que je tourne autour de ce disque sans me décider quoi faire avec ; le balancer avec l’eau du bain ou le chroniquer. Mais pour dire quoi ? Que Porridge Radio peut être un putain de bon groupe, mais qu’il peut aussi parfois être insupportable ? Que ses qualités pop sont salement contrebalancées par une propension à tout envoyer chier ? Que « Every bad », du coup, a la gueule du disque inclassable, celui qui suscite autant l’admiration que la fuite ? Pas hyper vendeur, non ? C’est pourtant vrai. Quand « Born confused » démarre, je me sens en confiance. Pourtant, le titre se termine sur une phrase répétée ad hoc, ce qui est franchement saoulant (1mn 30 quand même…). Et je trouve « Sweet » un peu poussif. « Don’t ask me twice » me plaît plus, malgré sa tronche bien punk. Mais quand « Long » débarque, c’est l’extase. « Nephews » suit le même chemin, celui de titres où l’émotion prend le dessus, agrémentée ou pas de déchirements, vocaux ou instrumentaux. Quelques autres titres sont un peu moins bien calibrés ; « Give / take », « Lilac », « (Something) » et peut-être même « Homecoming song ». Alors voilà, l’équilibre est instable, mais les bons côtés compensent souvent les mauvais. Du coup, ce disque, je l’aime autant qu’il me dérange. Juste pas au même moment, pas de la même façon. Alors je n’ai pas de meilleur conseil que celui-ci ; écoutez « Every bad », et voyez, pour vous, de quel côté penche la balance.