Pierce The Veil fait partie de cette génération qui ont grandi avec les groupes de post hardcore qu’on considère comme des précurseurs, et dont le genre a quelque peu évolué au fil des années. Ils n’ont donc aucun problème à amener la chose encore plus loin en y intégrant d’autres éléments, de la pop à des tournures plus prog ou émo. Ayant déjà largement fait leurs preuves, les californiens enfoncent le clou avec un quatrième album qui s’avère vraiment bon. Oh, bien entendu, tout ce que j’ai écrit au-dessus pourra faire reculer les puristes, les faire hurler au scandale même, mais ça ne m’empêchera pas de battre la mesure en rythme (oui, bon, du moins essayer) et chantonner les refrains (ou plutôt ce que j’en comprends). Ceci dit, oui, ce genre de disque peut peiner à trouver son public pour peu que toi, lectorat, le trouve trop ouvert aux sonorités emo-punk ou au contraire soit rebuté par les passages trop virulents. Pour ma part, l’un et l’autre me vont, ni la violence ni le sucre ne me dérangent (ça se voit à mon profil hitchcockien d’ailleurs diraient certains….), et donc « Misadventures » s’avère taillé pour me faire passer 43 minutes d’insouciance et de plaisirs simples. Il ne se hissera pas dans mon top dix, mais j’en garderai un bon souvenir, peut-être meilleur qu’il ne le mérite. Et tant mieux pour lui !