PERTURBATOR : The uncanny valley

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Versant sale et méchant d’une scène synth wave en odeur de sainteté, Perturbator avait traversé ma route comme un bolide en 2014 avec son « Dangerous days », me laissant globalement convaincu même si je trouvais le disque inégal. Deux ans plus tard, je veux bien entendu me rendre compte par moi-même des progrès effectués par le français. C’est la très tribale « Neo Tokyo » qui ouvre le bal. Morceau uptempo syncopé très classique, elle se révèle une entrée en matière efficace. « Weapons for children » ralentit le tempo et nous plonge dans une ambiance plus gothique mais tout aussi agréable. Clairement, ça commence bien. Pourtant, « Death squad » montre des signes de faiblesse. « Femme fatale » navigue en eaux jazzy, ce qui est très inhabituel et plutôt bien vu. « Venger » remet le cap sur des mers plus electro pop. « Disco inferno » se montre plus féroce et entreprenant, mais c’est la terrible « She moves like a knife » qui achève de nous mettre sur les rotules. Après ça, la très sympathique « Sentient » peut bien nous caresser dans le sens du poil. Je ne vais pas poursuivre l’inventaire, ce serait assez stérile. Tout au plus vous dirai-je que Perturbator signe ici un album beaucoup plus diversifié, s’affranchissant d’une routine rythmique et d’automatismes qui auraient pu lui être fatals, et que c’est une très bonne chose, une chose qui va donner un élan certain à sa carrière et lui ouvrir les portes des bonnes grâces d’un public plus hétéroclite. Bien joué !

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Perturbator : Sentient

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