Depuis des millénaires, on cherche à rassembler les peuples, à amener la paix sur terre, à faire coïncider les visions tronquées de chaque peuple, chaque religion pour qu’enfin on arrête de se mettre sur la gueule pour des conneries sans importance (je vous la fais courte). Depuis tout ce temps, on a compris que la science, le cassoulet ou la télé-réalité, ça ne marche pas. Et même le sexe tiens ; y’en aura toujours un pour préférer le faire avec une chèvre, ou tout seul, ou dans le noir, ou enduit de saindoux. Enfin, bref, tout ça pour dire que c’est la musique qui peut seule panser les blessures et apaiser les tensions. Et que ce soit celle du 43e régiment d’infanterie de Lille, de Herbie Hancock ou de Behemoth, peu importe, tant que ça porte ses fruits ! Enfin, bon, pourquoi cette longue, trop longue intro ? Et ben, tout ça pour vous dire que les deux protagonistes de Painted Doll, venus d’horizons totalement différents (death metal versus powerpop) se sont rencontrés à… un concert de Goblin (oui, le groupe de prog rock horrifique italien). Et paf, les deux se mettent à partager leur passion pour d’obscurs groupuscules européens. Et bim, ils décident de monter un groupe pour pousser le vice. Et blam, me voilà à vous décrire ce « Painted Doll », union de Dave Hill (non, pas celui de Slade, le musicien-comédien-écrivain ricain boulimique) et Chris Reifert (Death, Autopsy, Abscess…) comme un disque pop / rock d’inspiration seventies aux dix titres impeccablement écrits et produits. Un premier disque qui donne forcément bien dans le psychédélisme et le hard rock soft ; « Together alone » sonne comme un bon Blue Oyster Cult, mais on croise aussi ici des choses plus proches du rock sudiste, de la pop sixties, de la powerpop, et des titres plus punk pop… Un éventail certes pas très large, mais assez pour amener un poil de diversité. Bon, ceci dit, ce premier opus reste très, trop classique certainement pour espérer mieux qu’un 7, que je lui accorde avec plaisir. Mais Painted Doll devra faire mieux pour qu’on voie en lui autre chose qu’un élève doué appliqué !
Painted Doll : Together alone