
Paerish est un quatuor parisien oeuvrant dans ce qu’il est convenu d’appeler le rock alternatif. Depuis ses débuts autoproduits prometteurs, il a bénéficié d’un certain buzz qui l’a amené à côtoyer quelques belles formations sur scène (Silversun Pickups, Sum 41, Moose Blood), puis à signer chez Side One Dummy pour ce deuxième opus. Pas mal pour des nouveaux venus. Il faut dire que le groupe a des qualités mélodiques indéniables. Il suffit de lancer « Fixed it all » pour s’en rendre compte : toutes grattes dehors, les gars se posent, tranquilles, entre Silversun Pickups, Weezer et Samiam, avec une pointe shoegaze en plus. « Fixed it all » met en avant la volonté du groupe d’être compris, partagé, écouté sans prendre la tête à personne, en envoyant des clins d’oeil appuyés à ceux qui ne se sont jamais vraiment remis du rock des nineties. Et ça marche. Oui, on a déjà entendu ça, c’est certain. Et on aimerait parfois un peu plus de pêche que de sucre ? Mais les titres sont tout de même bien envoyés, et parviennent à faire mouche. Si on se penche sur les paroles, on trouvera pas mal de références pop culture et notamment cinéma : les membres se sont rencontrés dans une école de cinéma – et ça explique aussi la pléthore de clips pour un tel album. A la réécoute (et celles-ci ont tendance à se multiplier étant donné les qualités insidieuses de ce disque), on intègre de plus en plus les 10 titres comme des tubes indies en puissance, dont les guitares tonitruantes sont contrebalancées par le chant presque naïf et les motifs shoegaze. « Fixed it all » évite donc pour moi l’écueil du disque immédiat aussi vite apprécié qu’oublié. Bien joué.