OUBLIETTE : The passage

Si je devais chercher un bon groupe de black mélodique, je n’irai certainement pas le chercher aux USA, mais plutôt dans notre bonne vieille Europe, plutôt centrale ou de l’est. En fait, jusqu’à assez récemment, je n’aurais pas du tout pensé au pays de l’oncle Sam pour du black metal. Mais c’est un autre débat. Et à l’écoute de ce deuxième album du groupe, c’est surtout une lourde erreur. Car Oubliette a tout compris. Il a appris ici à manier les ambiances crépusculaires et mélancoliques. Mais joue aussi avec le funeral doom, allant jusqu’à évoquer un bon Swallow The Sun. Et sait user d’influences plus terre à terre (on se situe parfois à la limite du death mélodique). Mettez tout ça bout à bout, ajoutez une bonne dose de guitares (trois gratteux quand même!), une unité, et pas que de façade (d’ailleurs, le groupe est leadé par un couple à la ville), et surtout un don certain pour la juxtaposition de ses différents éléments, et vous obtenez un disque excellent de bout en bout, qui une fois terminé s’impose à la réécoute grâce à des guitares déchirantes, des explosions maîtrisées de violence, des accalmies sombres et belles et surtout une force, une puissance d’évocation rarement rencontrées. « The passage » vous attrape et vous soulève dès le premier riff expéditif de « A pale innocence » ; vous ne retoucherez le sol qu’une grosse demi-heure plus tard. Bel objet, qui plus est doté d’une superbe pochette plus mystérieuse qu’evil. Bravo !

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