OBITUARY : Obituary

Je ne vous le cacherai pas, j’exulte à l’idée de retrouver les vieux briscards d’Obituary. Toutefois, chez moi, l’amour n’est pas aveugle, et je sais que les floridiens se complaisent depuis des lustres dans une autosuffisance qui finit par confiner à la bêtise. J’espère toujours un sursaut de leur part, mais je ne suis pas forcément disposé à leur pardonner un autre faux-pas. C’est paradoxal, non ? Quand « Brave » débute, j’ai l’impression de retomber dans un « World demise » ; pêchu, classique, efficace. Mais assez creux. La suite me donne hélas raison. Obituary est égal à lui-même, c’est ce qui fait sa force et sa faiblesse. Alors donc, ce disque est à la fois extrêmement convenu et très bien foutu. On savait d’avance ce qu’on allait y trouver ; on est donc pas déçus. Mais on aurait aimé y trouver autre chose, c’est indéniable. Pourtant, certains titres (« Ten thousand ways to die » et « No Hope » en tête, mais pourquoi les avoir collé en fin de parcours ?) possèdent un charme certain, une accroche. Les autres (non, en fait, ceux-là aussi, soyons sincères) ne sont que des réagencements, des versions alternatives du même titre, répété indéfiniment depuis des années : riffs jumeaux, lignes de chants interchangeables, accordage identique. Oui, bon, je sais, on ne vient pas chercher Obituary pour écouter du Mr Bungle, mais quand même… Le bilan donc ? Immobilisme 1 – créativité 0. Dur…

Paroles de l’album

Site officiel

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